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L'AIRHALEUR : Groupe de chants de marins

Fanny de Laninon (Mac Orlan)

 

 

(Capo 2)

 

Do

Allons sur le quai Gueydon,
Devant l'petit pont

          Fa              Sol
Chanter la chanson,

      Fa                                  Lam
Le branle-bas de la croisière

      Ré                                  Sol
Et dans la blanche baleinière

          Do
Jean Gouin notre brigadier,
Son bonnet caplé

                           Sol
Un peu sur l'côté

      Fa                             Lam
Me rappelle mon bâtiment

                          Sol
C'était le bon temps

                                    Do
Celui de mes vingt ans

 

Do                                   Lam

Le Bidel capitaine d'armes

Sol                           Do
Et son cahier d'punis

Do                                             Lam
Dans la Cayenne f'sait du charme

Sol                                Do
A je n'sais quelle souris

Sol                                                 Do
Mais j'garde au coeur une souffrance

Ré                                             Sol
Quand le quartier-maître clairon

Do                                        Lam
Sonnait en haut d'Recouvrance

Sol                         Do
Aux filles de Laninon

La plus belle de Laninon
Fanny Kersauzon
M'offrit un pompon
Un pompon de fantaisie
C'était elle ma bonne amie
Elle fréquentait un bistrot
Rempli de mat'lots
En face du dépôt
Quand je pense à mes plaisirs
J'aime mieux m'étourdir
Que d'me souvenir

Ah Fanny de Recouvrance !
J'aimais tes yeux malins
Quand ton geste plein d'élégance
Balançait des marsouins
Je n'étais pas d'la maistrance
Mais j'avais l'atout en mains
Et tu v'nais me voir le dimanche
Sur le Duguay-Trouin

A c't'heure je suis retraité
Maître timonier,
Aux Ponts et Chaussées
Je fais le service des phares
Et j'écoute la fanfare
De la mer en son tourment
D'Molène à Ouessant
Quand souffle le vent
L'tonnerre de Brest est tombé
Pas du bon côté
Tout s'est écroulé

A c'qui reste de Recouvrance
J'logerais pas un sacot,
Et Fanny ma connaissance
Est morte dans son bistrot
J'n'ai plus rien en survivance
Et quand je bois un coup d'trop
Je sais que ma dernière chance
S'ra d'faire mon trou dans l'eau.

 

 

 

Chez Marie-Lison (Paul Gautier)

 

 

Lam Do      Lam   Sol    Fa         Rém         Sol

Voici la triste chanson, braves gens d'la côte

Lam            Do    Lam    Sol    Fa        Sol    Lam
Qu'on chantait cette saison, chez Marie-Lison.
 
A l'auberge des Jolis Flots, il n'vient plus grand'monde
Sont partis les matelots du vieux caboulot.
 
Pleurez pas, Marie-Lison, fermez pas la porte
Quand s'en ira ce goudron, ils vous reviendront.
 
Ce goudron n's'en ira pas, et même s'il se taille
Tu sais trop bien mon p'tit gars qu'il en reviendra.
 
N'vois-tu pas sur l'océan ces marins étranges
Sur leur sales bateaux géants, qu'arment des truands.
 
Ces gens-là se moquent de nous, se fichent des mouettes
Pourvu qu'ils gagnent plein de sous, se moquent de tout.
 
A l'auberge des Jolis Flots, il n'vient plus personne
Sont partis les matelots, chercher du boulot.
 
Sur la plage il y avait une mer étrange
Couverte de goudron épais, un monde crevait.

 

 

 

Le 31 du mois d'août (Trad)

 

 

Sol

Le 31 du mois d'août (bis)

                                                         Ré
Nous vîm's venir sous l'vent à nous (bis)

Do                               Ré
Une frégate d'Angleterre

Sol                    Ré             Mim
Qui fendait la mer et les flots

                      Ré             Sol
C'était pour aller à Bordeaux.

Le capitaine au même instant
Fit appeler son lieutenant
- Lieutenant, te sens-tu l'courage
Dis-moi, te sens-tu assez fort
Pour prendre l'Anglais de plein bord?

Le lieutenant, fier z'et hardi
Lui répondit : - Capitain', oui
"Faites monter tout l'équipage
Je vas z'hisser not' pavillon
Qui rest'ra haut, nous le jurons.


Le maître donne un coup d'sifflet
Pour fair'monter les deux bordées
Tout est paré pour l'abordage
Hardis gabiers, fiers matelots,
Faites monter tout l'monde en haut.

Vir'lof pour lof, en arrivant
Nous l'avons pris par son avant
A coups de haches d'abordage,
De piques et de mousquetons,
Nous l'avons mis à la raison.

Que dira-t-on de lui tantôt
en Angleterre et à Bordeaux
D'avoir si bien paré l'outrage
Par un corsair' de six canons
Lui qu'en avait trente et si bons ?

 

Buvons un coup, buvons en deux )
A la santé des amoureux) (bis)
A la santé du Roi de France,
Et m... pour le Roi d'Angleterre,
Qui nous a déclaré la guerre.

 

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